bienvenue en Terre d'Argany

Voilà plus de 10 ans que je sillone le Sahara et plus je rencontre ses habitants noirs ou magrhebins, et plus je me dis qu'il n'éxiste qu'une humanité et qu'une citoyenneté. 
Alors je vous offre cet espace pour que vous aussi, citoyens du Monde, fassiez part de vos envies, vos joies, vos regrets ou vos coups de gueule, bref , que nous partagions ensemble un moment ou un coin d'humanité.

dimanche 19 juillet 2009

Bonjour !
Voilà bien longtemps que je ne suis pas venus ici mais je faisais une reconnaissance pour un futur circuit qui plongera mes futurs compagnons de voyage sur les traces et à la rencontre de la "révélation" faite à Charles de Foucauld, avec des rencontres lumineuses, des lieux grandioses.
Une fabuleuse méharée ou randonnée ouverte à tous les esprits curieux et tolérants, toutes les fois et croyances, bref, à tous les hommes qui croient encore ou savent que la Vie n'est pas faite que pour consommer.

dimanche 10 mai 2009

REFLEXION SAHARIENNE


L'homme est debout, caressant le cou d'un chameau. Il a l'air d'observer à côté de lui  deux vaches à longues cornes qui se battent.
La main de l'artiste ou du journaliste qui a gravé ça a à peu près 4 000 ans.
Je trouve cette gravure vernissée par le temps dans le d'jbel Bani.
Voilà longtemps maintenant que je nomadise dans cette région habitée par le seul esprit de la révélation de Charles de Foucauld. En plus de la beauté et la grandeur des sites, la qualité des silences, la versatilité "positive" de la lumière, il y a la merveilleuse et bienfaisante simplicité des hommes qui y vivent. Tout ça effectivement permet de remplir le vide saharien d'un doux courant divin, d'une source fraîche de spiritualité
La nuit est tombée et mon dromadaire c'est endormi près de moi, confiant. En attendant qu'il prenne son quart je m'arrête sur cette expression : remplir le vide ... remplir le vide : éternelle réaction humaine ; remplir quel vide ?
Le miroir Sahara reflète mon image et je n'y trouve pas trace d'un quelconque néant.
- Ho la la voilà encore un néo narcissique qui n'a guère de problèmes avec son ego !
Non, mais des années de vie à aimer simplement, savoir dire oui ou non honnêtement, reconnaître où et quand je me trompe, supporter les remords et les regrets, partager mes joies, tout ça fait un terreau fertile qui comble efficacement le pot de terre que je suis.
Le feu s'est éteint, Vénus est au-delà du zénith et mon chameau se réveille pour prendre la garde.
Doucement je m'endors en me demandant encore si j'aurais les mêmes pensées si ma vie était autre chose : vouloir devenir une star ou une gravure de mode, avoir un écran plat ou une voiture 16S HDI GPRX etc, respecter les conseils judicieux des magazines et ne jurer que par mon supermarché !

dimanche 12 avril 2009

NOTE DE VOYAGE




La vague se brise sur le rocher et l'écume explose comme mille éclats de cristal. Au loin, une dune blanche s'offre à l'océan, s'étalant langoureusement contre son flanc, ne cachant rien de ses rondeurs, caressées par les flots. Cap Juby !  lieu étrange ou Saint-Exupery, nomade éternel, prolongea ses voyages aériens dans le rêve et  l'inspiration poétique. Pourquoi étrange ? parce que les réactions sur cet endroit sont toujours vives et profondes : un morceau de terre blanche prenant pied dans une immensité bleue. Une plage déserte où çà et là se répandent les vomissures d'acier qu'un géant liquide a rejeté. Loin ...
Loin de toutes ces petites turpitudes quotidiennes, tous ces "gros problèmes" qui à l'échelle d'une vie ne sont que des broutilles. Loin de tous ces petits esprits égoïstes s'abreuvant aux sources de la mesquinerie, négligeant la Dignité.
Je me souviens alors d'une rencontre. Elle a encore cette arrière goût amer qui fait douter des qualités humaines, au-delà de l'amour, au-delà de l'intelligence.
Le sujet en question pesait toutes choses et tous êtres à l'aulne de son prix, sa fortune ou son apparence. La qualité et le contenu de son discours ne trouvaient pas de place dans le plus bas rayon d'un libre-service "discount" mais il était tellement fier de sa situation, tellement satisfait de l'épaisseur de son portefeuille.
Et pourtant, il ne s'aimait pas : il n'était pas encore suffisamment parfait.
Aujourd'hui, je le sais malade et ruiné.
Le ressac se fait entendre et méticuleusement" les vagues effacent sur le sable les pas...". Au bout de la dune, le jour se laisse dévorer par la nuit dans une explosion de rouge et de violet.
Et je me demande, dans la douceur du crépuscule, si je dois maudire ou pardonner ce bougre d'homme ?

dimanche 29 mars 2009

PROMENADE AU SAHARA




Le matin s'était levé avec un ciel gris sombre teinté çà et là de rose et de fuchsia. Maintenant, il virait au cobalt.
Nous étions quatre à arpenter la Hamada du Drâa et son long plateau sablonneux d'un blanc intense. Pareils à eux même et tout drapés de leur flegme naturel, les dromadaires nous escortaient de leurs pas chaloupés.
L'horizon n'était rien ! Une large ligne blanche coupée d'un bandeau bleu.
Autour de nous dansaient quelques sorcières, ces tourbillons de poussière qui apparaissent subitement et disparaissent en se couchant mollement sur le sol.

Il y avait longtemps que je n'avais pas accompagné un groupe dans cette contrée perdue mais ô combien fascinante. C'est un plongeon total dans l'espace, comme une plongée sous-marine dans un autre "monde du silence". Rien n'arrête l'oeil et le regard se perd dans une immensité de terre et de ciel.
Il y avait longtemps ... mais mes compagnons de voyage étaient de ceux qui voulaient tenter une expérience que seul le désert peut offrir : la rencontre avec soi.
Dans l'effort de la marche, le bienfait d'une gorgée d'eau, la brûlure du soleil,  la douceur du courant d'air dans les palmiers, les cailloux qui agressent les semelles, la causerie du soir au coin d'un feu, le silence de plomb, ton âme se dresse alors devant toi comme un grand miroir qui ne déforme rien, qui ne sait pas mentir.

vendredi 6 mars 2009

MON AMI SAHARA

La fenêtre s’ouvre violemment ! Un courant d’air chaud pénètre dans la maison et m’enveloppe, portant en ses flancs l’odeur sauvage et musquée de cette terre d’Afrique que j’aime tant.
Il y a quelques jours, monté sur mon méhari, j’accompagnais un groupe le long de l’Oued Drâa.
Une fois de plus, mon ami Sahara avait bien fait les choses nous offrant ce qu’il avait de meilleur : son espace, son silence, sa lumière.
De fait, il avait fait renaître dans cette équipe de citadins occidentaux «l’esprit nomade », cet esprit enfoui en chacun de nous, cet esprit qui sait s’ouvrir à l’autre et à la différence, qui fait voler en éclats les portes des habitudes et laisse rentrer le vent de sable qui lamine et récure les chimères du « Progrès » au confins de chaque âme.
Ils étaient devenus des hommes libres, désentravés des chaînes du Temps, des menottes du Besoin.
Au cours de ce voyage qui nous entraînait aux quatre points cardinaux du vrai Grand Sud marocain, d’Aglou au nord à Laayoune au sud, de Tata à l’est à Tan-Tan à l’ouest, en réaction au vide spatial, nos vies s’étaient remplies des événements simples et riches qui accompagnent une aventure humaine : les repas partagés, la causerie autour du feu, le thé brûlant sous la tente d’un berger, une douche fraîche et bienfaisante dans les sources d’une oasis.
Au coeur du Djebel Bani nous avons mis nos pas dans les traces de Charles de Foucauld, nous enfonçant de plus en plus chaque jour, face à la majesté et la beauté des lieux, dans une ouate spirituelle qui absorbait nos craintes, nos hontes et nos angoisses.

Sur le grand erg qui va de Tan-Tan à Tarfaya, là où les dunes de sable blanc s’accouplent avec le bleu océan, nous avons partagé la passion tranquille des éleveurs de dromadaires de courses et l’exaltation d’une compétition de méharis sur des « camélodromes »  de fortune.
Avec humilité et respect le nomade s’installe dans un endroit qu’il saura rendre confortable. Pourquoi avec humilité ? Parce qu’il sait depuis toujours qu’il n’est pas le maître de sa vie, que ce qui l’entoure peut le broyer en un instant ou le protéger et le nourrir indéfiniment.
J’invite tous ceux qui osent ou oseraient un voyage au désert à avoir une démarche identique. Je ne tiens pas à jouer ici le moralisateur, c’est juste un conseil qui permet de bénéficier de toute la générosité et la splendeur de mon puissant ami le Sahara

vendredi 20 février 2009

LE NOMADE ET LE MONDAIN OU ...


... quand la politesse s'acoquine à l'hypocrisie.

Il était une fois, un nomade qui s'était installé dans une oasis reculée. Un jour, une caravane opulente vint à passer par là.
Notre homme près et heureux de répondre à son devoir d'hospitalité, alla au devant de ces étrangers, les saluant et invitant le chef de ce groupe à partager sa maigre pitance.
D'un riche palanquin juché sur le dos d'un grand chameau blond, une voix se fit entendre :
- ah mon ami, je suis bien aise de vous rencontrer en ces lieux.
- homme ! comment vas-tu ? viens vite te mettre à l'abri du soleil sous l'ombre généreuse de ces dattiers et te désaltérer à la source fraîche qui vit ici.
L'homme descend, richement vêtu et d'une démarche superbe :
- sachez mon ami que "homme" me sied guère et qu'il est plus juste de m'appeler Maître.
Le nomade, homme libre et ne comprenant pas le sens de ce mot :
- maître ? voilà une famille ou une tribu que je ne connais pas ! Mais viens vite "maître", il est temps pour toi de te reposer un peu. Comment vas ta famille, tes enfants et tes troupeaux ? Bois ce lait, Grâce à Dieu, je viens juste de le tirer de ma chèvre, l'ignorant que je suis ne savais pas que c'était pour toi.
Le prince prit la calebasse offerte avec un léger geste de recul, fit un signe de la main et aussitôt un grand esclave noir vint avec une coupe d'argent ciselée. Il y versa le breuvage, la tendit à son maître qui la vida d'un trait.
- merci mon brave. Est-ce là tout votre bien ? demande-t-il en désignant une chèvre et deux chameaux.
- oui et non car Dieu, dans Sa grande mansuétude m'a offert un cabri voilà dix jours. Mais de ce pas, je vais l'égorger, le rôtir et tu pourras ainsi te restaurer comme il faut.
- n'en faites rien je vous en prie, je ne saurai porter atteinte à vos intérêts ... bien qu'il est vrai que la viande rôtie d'une jeune chèvre est tendre et goûteuse.
- installe toi maître et attends un peu, tu es sous ma tente comme chez toi.
Quelques temps après, le cabri est rôti, mangé, arrosé de thé, presque digéré.
Les outres de la caravane du prince sont remplies d'eau fraîche, les paniers de dattes.
- eh bien mon brave je vais reprendre mon chemin. Je vais à Id Aïssa, suis-je sur la bonne route ?
- oui oui ! tout droit vers le Sud-Est. En tous cas, merci pour ta visite. Que Dieu te protège, et reviens quand tu veux. Mais avant, j'ai quelque chose à te demander ...
- je n'ai plus le temps de vous écouter : mes hommes et mes animaux s'impatientent !
- c'est seulement ...
- bien sûr mon brave, vous serez toujours de mon bon souvenir et longtemps dans mes prières vous bénéficierez de mes louanges. Ne craignez rien, je ne vous oublierais pas !
Sur ce , il referme le rideau de son palanquin, un fouet claque et la lourde caravane s'ébranle dans un nuage de poussière qui enveloppe notre nomade, planté là, sa question toujours suspendue à ses lèvres :
- maître ? ça veut dire quoi maître ?


mardi 10 février 2009

DIALOGUE SAHARIEN

Avant toute chose et en aparté, je tiens à te remercier vivement !  Marie, tu es la première abonnée, à donner de la vie à ce blog, à justifier mon effort. Tout simplement : merci.

Aujourd'hui, je retransmets, avec autoristion, un dialogue que j'ai eu dernièrement avec l'un des participants de mes randonnées qui se nomme Ludovic.

Ce soir là, installés au creux d'une palmeraie, à l'abri du vent dans le cratère d'un volcan éteint,  sous un milliard d'étoiles. Le bivouac est monté. Le feu brille et le silence, vaguement rompu par le "scrontch scrontch" des chameaux pas encore couchés qui se gavent des dattes qui pendent çà et là, nous enveloppe de son grand manteau.

Ludovic : "voilà trois jours que nous marchons et ce soir je suis très éprouvé".
Moi : " le troisième jour est le plus fatigant".
- je ne parle pas de fatigue mais plutôt de sensations.
- c'est à dire ?
- cet après-midi par exemple, à l'approche du canyon je m'amusais à marcher sur l'ombre d'un nuage. Tu sais ? ton pied est à la limite de l'ombre et la lumière !
- ouais je vois ...
- un moment donné, le nuage m'a mollement dépassé. Je n'ai pas pu le rattraper et  j'ai ressenti en moi une certaine colère.
- et alors ?
- je pense à l'instant que je passe ma vie à courir après une ombre, que je ne la rattrape pas et que je ne suis pas furieux pour autant.
- il suffit d'espérer.
- tu ne comprends pas ! Je cours après quoi ?
- comme tout un chacun, après la Vie, après l'Amour mais vers la Mort. Y songes tu parfois ?
- la Mort ? ma Mort ?
- effectivement.
- euh, j'ai pas trop le temps : je gère des fortunes, je brasse des sommes hallucinantes ...
- et ça te rends immortel.
- bien sûr que non mais c'est rarement à l'ordre du jour.
- ben voyons !
- c'est comme hier quand ...
- tu changes de sujet.
- oui ! j'ai plein de trucs là qui doivent sortir !
- vas-y ! hier ...
- quand Tsâa-Tsâa (ndr : le dromadaire) n'a pas voulu prendre la direction de l'Est et nous a fait faire un détour ...
- mouais.
- je t'en ai voulu : des kilomètres en plus à cause de ton manque de fermeté, de tes erreurs de dressage, de ton boniment sur l'instinct de ces bestioles ...
- et alors ?
- ben ... il nous a fait éviter l'orage dans lequel nous allions nous engager ; tous ces nuages noirs venus brutalement d'on ne sait où, qui nous ont entourés et jamais frappés.
- où veux tu en venir ?
- j'ai 43 ans, je suis un trader reconnu dans mon milieu, j'ai 21 ans d'expérience, j'ai vu un orage venir et je suis allé droit dedans ... je suis plus con qu'un chameau !

mercredi 4 février 2009

BELLE RANDONNEE



Quelle belle randonnée ! 180 km en 10 jours, juste pour retrouver les puits et les oasis perdues le long de l'oued Drâa.
L'étendue saharienne était ouverte devant moi. Au loin, dans la brume de chaleur, pointait le djebel Banni, si cher au coeur de Charles de Foucauld.
La marche et la démarche dans le désert est simple : plonger dans l'espace, le silence et soi. Chaque pas te rapproche d'une sérénité certaine.
L'oeil se tend tout à coup vers la verte frondaison d'un palmier dattier ou du mouvement d'un troupeau de gangas.
Assis à l'ombre d'un surplomb rocheux, je scrutais l'horizon infini barré d'une oasis abandonnée. C'est là que je passerai la nuit et je prenais mon temps pour y arriver. Mon approche discrète me permis de faire une rencontre inattendue : une mère et ses louveteaux. La petite famille, installée dans un fouillis de palmes mais près d'une source claire, vaquait à ses occupations domestiques sans se soucier de la moindre façon de ma présence. Je passais la nuit pas très loin de ces locataires dans la plus grande intelligence.
Moralité : dormir près du loup est parfois moins dangereux et désagréable que de manger à la table du prince.

dimanche 25 janvier 2009

HISTOIRE DE BIVOUAC AU SAHARA 02


Comme c'est étrange : le cyber-espace est plus silencieux que le vaste désert ! toujours pas de commentaires, d'idées ou de réflexions qui seraient et sont, les bienvenus.
C'est regrettable mais pas grave et j'en reviens à la causerie que les dunes, le vent, le feu et les dromadaires inspirèrent ce soir là.
Pourquoi certains hommes (ndr : les "couillus") ne voient leurs rapports avec les autres qu'à l'aulne de leurs sexe ?
C'est vrai qu'il est difficile de parler ou de penser Amour sans qu'une poignée de centimètres de chair s'introduise (excusez-moi) dans ce sujet. Je ne veux surtout pas ici paraître pour un de ces puritains hypocrites mais plutôt dénoncer un certaine violence que ce type de comportement affecte. Un orgasme déclenché rend il propriétaire du bénéficiaire ?
- c'est MA femme !
- c'est MON mari !
C'est drôle : qui appartient à qui et de quel droit ?
Saint Paul nous explique que le couple, deux individus, fondus dans le creuset de l'Amour authentique, ne font plus qu'une entité libre de disposer d'elle même. Y-a-t-il donc un droit supplémentaire donné à l'un, par qui ou quoi, comme un alliage où les matériaux ne seraient pas mélangés dans les mêmes proportions ?
Qu'en pensez vous ?
Les chameaux couchés près de nous ruminent tranquillement. Assis à même le sol, autour du feu, les esprits se libèrent et les idées se mélangent comme les flammes du foyer.


vendredi 16 janvier 2009

REFEXION

Ce soir, un profond sentiment de mélancolie m'envahit.
Le tumulte du monde rentre chez moi par la lucarne à diodes et que vois-je ? d'un côté des gens qui souffrent tantôt de la misère, tantôt de la guerre ou d'une multitude de turpitudes diverses et de l'autre côté, des gens souriants, quelque peu bouffis d'un orgueil méprisant, heureux (?) d'être ce qu'ils sont : nos princes.
Demain je repars au Sahara ! J'accompagne un petit groupe de cadres encore gonflés de stress, esclaves du Temps et du paraître. Dans deux jours ils seront décrassés des scories de leurs vies rentables, devenus des nomades, devenus des hommes libres !
Alors, les jours qu'ils se sont offerts s'écouleront plein d'un simple bonheur. Mais après ?
Replacés au pied de ces princes suffisants, le petit doigt sur la couture du pantalon, obligés d'avoir la plus belle voiture ou le dernier gadget "high tech" ils oublieront ou ils rêveront. Ils rêveront de ces moments où ils étaient soit Gao et Nao, soit Lawrence d'Arabie ... des enfants.

dimanche 11 janvier 2009

PUTAIN QUE C'EST BON !!


Pendant que certain ronge doucement doucement les libertés individuelles au nom de la Sécurité;
pendant que certain bombarde impunément des écoles pleines d'enfants au nom de la Paix ;
pendant que certain font pèter des bagnoles dans des marché au nom de Dieu ;
pendant que certain ...
Pendant ce temps là, monté sur mon méhari je surveille la progression de l'oued qui vient de se remplir après une averse torrentielle.
Aujourd'hui de l'eau, demain de l'herbe et de l'orge pour tous !
Aujourd'hui la Paix, demain des amitiés construites et des champs ensemencés !
Aujourd'hui la Tolérance, demain des mains qui se serrent et des sourires partagés !
Comme c'est étrange ; dans l'espace saharien, l'indestructible Raison prend des parfums de violettes et devient progressivement plus légère et plus humble.
A l'abri d'un arganier nous écoutons le glou-glou du thé vert que l'on aère dans des petits verres. Bientôt, ensemble nous allons déguster le breuvage sucré. Les dromadaires ruminent tranquillement et le grand silence s'invite sur notre natte.
Un instant de bonheur tranquille de plus au Sahara. Putain que c'est bon !!