L'étendue saharienne était ouverte devant moi. Au loin, dans la brume de chaleur, pointait le djebel Banni, si cher au coeur de Charles de Foucauld.
La marche et la démarche dans le désert est simple : plonger dans l'espace, le silence et soi. Chaque pas te rapproche d'une sérénité certaine.
L'oeil se tend tout à coup vers la verte frondaison d'un palmier dattier ou du mouvement d'un troupeau de gangas.
Assis à l'ombre d'un surplomb rocheux, je scrutais l'horizon infini barré d'une oasis abandonnée. C'est là que je passerai la nuit et je prenais mon temps pour y arriver. Mon approche discrète me permis de faire une rencontre inattendue : une mère et ses louveteaux. La petite famille, installée dans un fouillis de palmes mais près d'une source claire, vaquait à ses occupations domestiques sans se soucier de la moindre façon de ma présence. Je passais la nuit pas très loin de ces locataires dans la plus grande intelligence.
Moralité : dormir près du loup est parfois moins dangereux et désagréable que de manger à la table du prince.
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