Le tumulte du monde rentre chez moi par la lucarne à diodes et que vois-je ? d'un côté des gens qui souffrent tantôt de la misère, tantôt de la guerre ou d'une multitude de turpitudes diverses et de l'autre côté, des gens souriants, quelque peu bouffis d'un orgueil méprisant, heureux (?) d'être ce qu'ils sont : nos princes.
Demain je repars au Sahara ! J'accompagne un petit groupe de cadres encore gonflés de stress, esclaves du Temps et du paraître. Dans deux jours ils seront décrassés des scories de leurs vies rentables, devenus des nomades, devenus des hommes libres !
Alors, les jours qu'ils se sont offerts s'écouleront plein d'un simple bonheur. Mais après ?
Replacés au pied de ces princes suffisants, le petit doigt sur la couture du pantalon, obligés d'avoir la plus belle voiture ou le dernier gadget "high tech" ils oublieront ou ils rêveront. Ils rêveront de ces moments où ils étaient soit Gao et Nao, soit Lawrence d'Arabie ... des enfants.
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