bienvenue en Terre d'Argany

Voilà plus de 10 ans que je sillone le Sahara et plus je rencontre ses habitants noirs ou magrhebins, et plus je me dis qu'il n'éxiste qu'une humanité et qu'une citoyenneté. 
Alors je vous offre cet espace pour que vous aussi, citoyens du Monde, fassiez part de vos envies, vos joies, vos regrets ou vos coups de gueule, bref , que nous partagions ensemble un moment ou un coin d'humanité.

dimanche 9 avril 2017

NOYÉ DANS TES YEUX



Je me suis noyé dans ces yeux là ;
Vautré dans la fraîcheur de ses eaux sombres, extasié
Je me suis noyé dans ces yeux là, Nous Nous sommes noyés dans nos regards,
Plongeant avec délice dans la chaleur de ces eaux douces. sur les tendres rives de ces yeux là, je me suis étendu, rit et pleinement vécu.
Ma Vie était alors si belle … je n’ai pas vu et ces yeux ne savaient pas, qu’au-delà de la lisière il y avait une sinistre forêt habitée par les monstres des angoisses enfantines, par les fantômes silencieux du Mensonge à Soi, par les tristes habitudes d’un quotidien manipulé.
Ma passion était si grande, que par ses étendues lumineuses je fus aveuglé.
Je me suis pâmé dans ces yeux là, étouffant sans jamais suffoquer, doucement, les profondeurs de mon Moi.
Subjugué par la Beauté de ce regard, mon cœur d’airain s’est calé entre les mains de ce géant aux pieds d’argile que je n’avais pas vu, qui après les pluies, après les orages, de partout se fendillèrent.
Et j’ai été trahi par ces yeux là.
Ce cœur a alors roulé dans les fanges nauséabondes de la Colère, ne se maîtrisant plus, comme un samouraï désespéré, taillada de toute part.
Et des larmes ont coulé de ces yeux là.
Je me suis retiré du combat, préférant l’Harmonie à la Dualité. qui a gagné ? nul ne le saura,
Une chape de silences s’est abattue sur le champ de bataille comme un brouillard sur une plaine sibérienne.
Et le couperet du Pardon est tombé sur ces yeux là,
Délivrant mon âme d’un membre putréfié, délivrant son âme d’une haine cancéreuse. Il m’aura fallu du temps pour accéder à ça mais je peux dire aujourd’hui combien …


J’ai aimé me noyer dans ces yeux là.

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