Je me
suis noyé dans ces yeux là ;
Vautré
dans la fraîcheur de ses eaux sombres, extasié
Je me
suis noyé dans ces yeux là, Nous Nous sommes noyés dans nos regards,
Plongeant
avec délice dans la chaleur de ces eaux douces. sur les tendres rives de ces
yeux là, je me suis étendu, rit et pleinement vécu.
Ma Vie
était alors si belle … je n’ai pas vu et ces yeux ne savaient pas, qu’au-delà
de la lisière il y avait une sinistre forêt habitée par les monstres des
angoisses enfantines, par les fantômes silencieux du Mensonge à Soi, par les
tristes habitudes d’un quotidien manipulé.
Ma passion
était si grande, que par ses étendues lumineuses je fus aveuglé.
Je me
suis pâmé dans ces yeux là, étouffant sans jamais suffoquer, doucement, les
profondeurs de mon Moi.
Subjugué
par la Beauté de ce regard, mon cœur d’airain s’est calé entre les mains de ce
géant aux pieds d’argile que je n’avais pas vu, qui après les pluies, après les
orages, de partout se fendillèrent.
Et j’ai
été trahi par ces yeux là.
Ce cœur
a alors roulé dans les fanges nauséabondes de la Colère, ne se maîtrisant plus,
comme un samouraï désespéré, taillada de toute part.
Et des
larmes ont coulé de ces yeux là.
Je me
suis retiré du combat, préférant l’Harmonie à la Dualité. qui a gagné ?
nul ne le saura,
Une
chape de silences s’est abattue sur le champ de bataille comme un brouillard
sur une plaine sibérienne.
Et le
couperet du Pardon est tombé sur ces yeux là,
Délivrant
mon âme d’un membre putréfié, délivrant son âme d’une haine cancéreuse. Il
m’aura fallu du temps pour accéder à ça mais je peux dire aujourd’hui combien …
J’ai
aimé me noyer dans ces yeux là.
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