Bonjour les amis !
Me voilà de retour au bout de ma plume pour mon plus grand plaisir et le votre j'espère.
Pour reprendre, je me ferai l'interprète d'un ami qui me demande d'écrire son histoire.
Princesse,
voilà bien longtemps que je voulais t'écrire ces quelques mots afin de me libérer des fers de ton absence.
Souviens toi, nous nous sommes rencontrés dans les déserts du Sud.
Tu arrivais d'une contrée lointaine et mon troupeau a croisé ta caravane. Très vite, j'ai compris que tu cherchais ta route, tourmentée par les vents de sable des certitudes trop vite acquises, ralentie par les sables mouvants des indécisions.
Tu arrivais d'une contrée lointaine et mon troupeau a croisé ta caravane. Très vite, j'ai compris que tu cherchais ta route, tourmentée par les vents de sable des certitudes trop vite acquises, ralentie par les sables mouvants des indécisions.
Moi, je croyais n'être qu'un nomade au cœur aride comme le Grand Ergs. Toi, tu étais une princesse étincelante au cœur tendre mais embourbé.
Un soir, au bivouac sous un million d'étoiles, nous étions tous deux près du feu.
Tu étais là, splendide, souriante, détendue et au bout du galbe parfait de tes jambes il y avait tes pieds nus.
Tu étais là.
Les flammes coloraient ta peau et donnaient à ton corps l'aspect cuivré d'une idole d'au delà la grande mer bleue du Nord.
Tu étais là.
Les flammes coloraient ta peau et donnaient à ton corps l'aspect cuivré d'une idole d'au delà la grande mer bleue du Nord.
C'est à ce moment là que la plaine de mon coeur s'est retrouvée recouverte d'une ondée d'amour et qu'elle est devenue une prairie de fleurs parfumées.
Je savais dès le départ que cette manne divine serait éphémère mais moi le nomade, je suis simplement heureux de recevoir ces présents là.
Et ça c'est grâce à toi, grâce à toi que je sais que mon cœur n'est pas comme une rose des sables, parfois belle mais inerte, mais un véritable animal fauve que je ne saurai dompter, sauvage, vivant ! Merci Princesse.
Nous avons fait un bout de piste ensemble.
J'ai essayé de t'apprendre quelques "trucs" pour t'orienter sur la hamada de la Vie.
Plein d'enthousiasme et d'orgueil j'ai voulu t'offrir des oasis de tendresse et de paix mais plutôt que te donner ces conseils de vieillard, j'aurai dû t'enlever aux yeux de tous et te dire et te montrer combien je t'aimais.
Pourquoi n'ai-je pas osé ? Pourquoi ai-je été lâche ?
Plein d'enthousiasme et d'orgueil j'ai voulu t'offrir des oasis de tendresse et de paix mais plutôt que te donner ces conseils de vieillard, j'aurai dû t'enlever aux yeux de tous et te dire et te montrer combien je t'aimais.
Pourquoi n'ai-je pas osé ? Pourquoi ai-je été lâche ?
Puis comme un oued, nous nous sommes séparés.
Comme un oued, où hier il y avait de la fraîcheur et de la vie, aujourd'hui il n'y a plus que silence et pierres.
Mais la Vie sait offrir à ceux qui savent attendre, d'autres pluies bienheureuses et bienfaitrices qui remplissent les oueds de joyeuse fureur, de tendresse, de rires et de bonheur partagés.
Et maintenant, que sommes nous devenus ?
J'ai repris ma vie de nomade errant, conduisant le troupeau de ma vie çà et là et toi tu as rejoint les tiens, ta tribu, tes palais et tes habitudes.
Le silence c'est installé, pas celui du désert, bienfaisant et entraînant à la méditation. Non ! le silence des êtres, celui qui étouffe petit à petit les grands feux, qui réveille les malveillances et la mélancolie.
J'ai repris ma vie de nomade errant, conduisant le troupeau de ma vie çà et là et toi tu as rejoint les tiens, ta tribu, tes palais et tes habitudes.
Le silence c'est installé, pas celui du désert, bienfaisant et entraînant à la méditation. Non ! le silence des êtres, celui qui étouffe petit à petit les grands feux, qui réveille les malveillances et la mélancolie.
Aujourd'hui que la fleur d'Amour n'est plus cultivée, même quand elle est sauvage nous ne la cueillons plus : nous n'avons pas le temps ... tant de choses à faire !